Le Conseil est parvenu à un accord sur le règlement établissant le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF).
L'objectif principal de cette mesure environnementale est de prévenir les fuites de carbone et d'inciter les pays partenaires à mettre en place des politiques de tarification du carbone pour lutter contre le changement climatique.
Le MACF vise donc les importations de produits à plus haute intensité de carbone, en ligne avec les règles du commerce international, afin d'éviter que les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre consentis par l'Union européenne ne soient neutralisés par l'importation de produits fabriqués dans des pays tiers, dont les politiques de lutte contre le changement climatique sont moins ambitieuses que celles de l'UE. Ce mécanisme permettra donc d'aider à prévenir la délocalisation et l'augmentation des importations de produits à plus haute intensité de carbone.
Les produits issus des secteurs suivants seront, pour le moment, couverts par le MACF : ciment, aluminium, engrais, production d'énergie électrique, fer et acier.
L'accord sur le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières est un instrument permettant d'accélérer la décarbonation de l’industrie, tout en la protégeant d'entreprises de pays moins-disant en termes de lutte contre le changement climatique. C'est aussi une incitation pour ces pays à limiter davantage leurs émissions carbones.
Par rapport à la proposition initiale de la Commission, le Conseil a opté pour une plus grande centralisation de la gouvernance du MACF lorsque cela semble judicieux et contribue à une plus grande efficacité. Ainsi, il est prévu de centraliser au niveau de l'UE le nouveau registre des déclarants (importateurs) MACF.
Conscient des enjeux et des défis de l’accélération de la transition énergétique, le secteur de la mobilité, conscient de son rôle, devrait :
Adopter des technologies respectueuses de l’environnement, prendre en considération la révolution numérique et s’adapter aux nouvelles contraintes écologiques et contribuer à l’essor de la mobilité durable.
Aussi, s’engager envers une fabrication durable, la gestion des déchets et le recyclage sont des aspects centraux de l’économie circulaire que le secteur de la mobilité devrait intégrer.
Les défis environnementaux et ceux énergétiques, loin d’être des simples directives, imposent un cadre d’action pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions, poussant l’industrie de la mobilité à réinventer non seulement ses produits mais aussi ses processus de production, dans une optique de préservation du climat.
En conclusion, la démarche de décarbonation repose sur des méthodologies rigoureuses de comptabilité carbone, des évaluations précises du bilan et de l'empreinte carbone, et l'intégration de mécanismes de marché comme le MACF. Ces outils permettent aux entreprises de réduire leur impact climatique tout en renforçant leur compétitivité et leur conformité aux normes environnementales.